Sur le site académique Physique-Chimie de Versailles, Caroline Rousseau et Jérôme Beaudet nous proposent un scénario explicite afin de découvrir la notion de puissance.

Niveau de classe visé

Cette séquence s’adresse aux élèves de 3ᵉ, dans le cadre du cycle 4 de Physique-Chimie, plus spécifiquement sur le thème « énergie, ses transferts et ses conversions ».

Modalité d’utilisation

La séquence est conçue selon une modalité hybride, mêlant travail à distance (classe inversée / en ligne) et travail en présentiel. Elle suit la méthode de l’enseignement explicite, structurée en plusieurs phases :

• ouverture,
• modelage,
• pratique guidée,
• pratique autonome et clôture.

L’outil numérique utilisé est la plateforme Éléa, avec des contenus interactifs (vidéos, QCM, exercices) permettant de guider les élèves, tout en leur offrant autonomie et rythme personnel.

Description de la mise en œuvre

Le déroulé de la séquence est organisé en plusieurs étapes :

• Phase d’ouverture à distance (≈ 15 minutes)

Les élèves visionnent une vidéo interactive sur la relation mathématique
E=P×Δt incluant les unités du Système international (SI) ainsi que des unités courantes telles que le Wh (watt-heure).
La vidéo est ponctuée de questions auxquelles les élèves répondent au fur et à mesure, ce qui permet de vérifier la compréhension immédiate.
Ils prennent des notes pour consigner la formule, les unités et la conversion (ex. : 1 Wh = 3600 J), afin de garder une trace structurée.

• Phase de modelage (à distance, 10-15 minutes)

Une première vidéo montre le raisonnement étape par étape pour calculer E
Une deuxième vidéo présente la rédaction complète du calcul.
Les élèves répondent à des questions intégrées dans ces vidéos pour s’assurer qu’ils suivent le raisonnement et appliquent correctement les conversions.

• Phase de pratique guidée (mi-distance, mi-présentiel, environ 20 minutes)

En ligne, les élèves reçoivent un énoncé concret : situation d’un appareil électrique, puissance nominale, durée de fonctionnement, etc.
Ils utilisent un QCM ou une activité interactive pour vérifier qu’ils identifient bien les données utiles, font les conversions d’unités nécessaires, et appliquent correctement la formule.
En classe, l’enseignant corrige collectivement, aide à clarifier les erreurs fréquentes, insiste sur la méthode, et fournit une correction écrite complète.

• Phase de pratique autonome (≈ 30 minutes)

Les élèves travaillent individuellement ou en petit groupe sur des exercices de calculs de puissance/énergie issus de situations concrètes (appareils électroménagers, durée d’utilisation, etc.).
L’enseignant circule dans la classe pour aider, proposer des aides ciblées, stimuler l’entraide.
Une activité supplémentaire permet d’envoyer des photos de plaques signalétiques d’appareils électriques par les élèves, pour construire des énoncés réalistes.

• Phase de clôture (≈ 5 minutes)

Vérification que tous les élèves maîtrisent la relation sous la forme P=EΔt et savent faire la conversion minutes → heures quand c’est nécessaire.
Trace écrite consolidée. Fiches de mémorisation distribuées pour fixer les relations et unités.

• Suivi post-séquence

Exercices courts de révision à distance.
Auto-évaluations diagnostiques pour ancrer les conversions et les formules.

Impact et / ou plus-value de cet usage

• Clarté des attendus pour les élèves : grâce à la structure explicite, les objectifs d’apprentissage sont bien affichés, ce qui favorise la compréhension des notions (énergie, puissance, durée).

• Progressivité et soutien : le recours à des vidéos de modelage, à des QCM interactifs et à des phases guidées permet aux élèves de monter en compétence sans être pris au dépourvu.

• Différenciation : les modalités hybrides permettent à chaque élève d’avancer à son rythme, de revoir les vidéos, d’utiliser les aides en ligne, de pratiquer selon ses besoins.

• Meilleure rigueur dans les calculs et conversions : après la séquence, très peu d’erreurs sur les conversions minutes → heures, ce qui montre que la méthode explicite combinée au numérique porte ses effets.

• Gain de temps pour l’enseignant : le numérique permet de proposer des activités interactives réutilisables, d’automatiser certaines vérifications (via QCM), et de consacrer le temps présentiel à l’accompagnement, à la clarification, aux points sensibles.

Vous pouvez retrouver l’ensemble de la séquence en cliquant ici.